2021.
Les mois de Covid s’éloignent petit à petit, mettant un terme aux confinements-déconfinements, aux débats parfois tendus, en famille, entre amis, au travail…
Tout semble redevenu comme avant. Et pourtant une inquiétude diffuse colore nos jours.
Nous reprenons doucement nos habitudes.
Je retrouve ma liberté de mouvement et j’en profite pour reprendre la route, mon appareil photo en mains.
Nous partons. En Belgique, en Bourgogne, en Espagne, en Suisse, au Pays Basque où nous passons l’été en famille comme nous le faisions habituellement.
Les enfants grandissent, les aînés vieillissent, et nous avançons tous ensemble, un léger vent dans le dos.
Patrick Taberna
Le vent dans le dos diverge des précédentes séries de Patrick Taberna par la forme (cadrages rectangulaires, tirages mats) et offre donc une esthétique un peu différente, mais elle se place dans la continuité des travaux antérieurs.
Chaque série (et donc chaque âge) appelle sans doute ses propres ajustements de forme afin de mieux dire les sentiments dominants qui la traversent.
Le temps de l’enfance et ses carrés simples et lumineux que l’on pourrait assembler comme dans un jeu de cubes, cède ici la place à un format d’assise plus large, aux tons sourds.
Le monde s’est élargi, il a acquis plus de profondeur et une certaine gravité.
Didier Brousse / Galerie Camera Obscura
2021.
The Covid period is gradually drawing to a close, putting an end to the cycle of lockdowns, to the at times tense debates within the family, between friends and at work, etc.
Everything appears to be back to how it was. And yet our days are tinged with anxiety.
We are slowly returning to our old ways.
My sense of freedom returns, and I take the opportunity to get back on the road with my camera to hand.
Off we go. To Belgium, Burgundy, Spain, Switzerland and the Basque Country, where we spend the summer with our family as usual.
The children are growing up, the elderly are getting older, and we are all moving forward together, with a gentle breeze behind us.
Patrick Taberna
Le vent dans le dos differs from Patrick Taberna’s previous series in form (rectangular framing, matt prints) and therefore has a slightly different aesthetic, although it is in keeping with his earlier work.
Each series (and therefore each age) certainly calls for its own formal adjustments to better convey the dominant feelings that run through it.
Childhood, with its simple, luminous squares that can be arranged like cubes, has given way to a wider, muted format.
The world has expanded, taken on greater depth and a sense of gravity.
Didier Brousse / Galerie Camera Obscura